🍷 Cheikh Anta Diop Volney Et Le Sphinx

Achetezles produits Théophile Obenga et profitez de la livraison gratuite en magasin pour tous les livres. Théophile Obenga – sélection Livres, BD, Ebooks Théophile Obenga et avis CheikhAnta Diop Volney et le sphinx contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale Théophile Obenga (Auteur) fnac+-5% livres en retrait magasin. Voir le produit Editeur Presence Africaine; Parution 11/07/2000; Stock en ligne épuisé CheikhAnta Diop, Volney et le Sphinx, éd. Khepera/Présence Africaine, 1996 Doué Gnonsoa. Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga : combat pour la Re-naissance africaine, éd. L’Harmattan, 2003 Djibril Samb. Cheikh Anta Diop, éd. NEA, Dakar, 1992 Pathé Diagne. Cheikh Anta Diop et l’Afrique dans l’histoire du monde, éd. AbeBookscom: Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx: Contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale (French Edition) (9782708706040) by Obenga, Théophile and a great selection of similar New, Used and Collectible Books available now Dansson ouvrage Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, Théophile Obengamontre en quoi consiste l'originalité et la nouveauté de la problématique historique africaine ouverte et développée par Cheikh Anta Diop. “En refusant le schéma hégélien de la lecture de l'histoire humaine, Cheikh Anta Diop s'est . Montre plus Jjjj 956 mots | 4 pages pour CheikhAnta Diop, Volney et le Sphinx : contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale by Théophile Obenga ( Book ) Œuvres complètes de Volney : précédées d'une notice sur la vie et les écrits de l'auteur by C.-F Volney ( Book ) Volney, 1757-1820 : étude suivie du pamphlet de Volney la Sentinelle du peuple ; documents ADVERTISEMENTII Sa formation scientifique et philosophique à Paris C. A. D ETUDIANT A PARIS En 1946, Cheikh Anta Diop entame ses études supérieures à Paris où il s’inscrit aux cours de CheikhAnta Diop, 1955, Published by Lawrence Hill & Co., Page 27-28 On the inner cover is an image of the Sphinx as sketched by the first French scientific mission. It still has its very-African nose. Dr. Diop determined that it is Bantu, modeled after Pharoah Chephren (circa 2600 B.C., Fourth Dynasty), who built the second Giza pyramid. LAntiquité africaine par l'image - IFAN/NEA, Dakar, 1976. Cheikh Anta Diop. I. Introduction. Les travaux de Cheikh Anta DIOP, dès 1954 — il y a 51 ans — avec Nations nègres et Culture, puis avec L'unité culturelle de l'Afrique noire et L'Afrique noire pré-coloniale en 1959-1960, inaugurent une nouvelle approche de l'histoire de l I0owH. Préhistoire Nubie Méroé Egypte pharaonique Ethiopie Ghana Mali Mossi Songhai Zimbabwe Engaruka Nok Ifé Benin Yoruba Kongo Unité culturelle Langues Sciences - Techniques Accueil / Home Les civilisations africaines 1. Historiographie Références sur l'historiographie c'est-à-dire sur la manière d'écrire l'histoire Henri-Irénée Marrou, De la connaissance historique, Paris, Editions du Seuil, Collection Points, 1954. Histoire Générale de l'Afrique, Volume I, Méthodologie et préhistoire africaine, Paris, UNESCO/NEA, 1980, voir premiers chapitres Joseph Ki-Zerbo, "Introduction générale", Fage, "L'évolution de l'historiographie de l'Afrique", Boubou Hama et J. Ki-Zerbo, "Place de l'histoire dans la société africaine". Théophile Obenga, Pour une nouvelle histoire, Paris, Présence Africaine, 1980. Agnès Chauveau, Philippe Tétart sous la responsabilité de, ouvrage collectif, Becker, S. Bertstein, R. Frank, J. Le Goff, P. Milza, R. Rémond, Rioux, Sirinelli, Questions à l'histoire des temps présents, Paris, Editions Complexe, 1992. Jean Maurice Bizière, Pierre Vayssière, Histoire et historiens - Antiquité, Moyen-Âge, France moderne et contemporaine, Paris, Hachette, collection Carré Histoire, 1995. Théophile Obenga, Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx - Contribution à l'historiographie mondiale, Paris, Présence Africaine, 1996. 2. Méthodologie Dendrochronologie Histoire, définition Connaissance scientifiquement élaborée du passé » cf. Marrou, De la connaissance historique, Paris, Editions du Seuil, 1954, p. 31 et T. Obenga, Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, Paris, Présence Africaine, Concepts historiques », 1996, pp. 357-381 Fernand Braudel, Grammaire des civilisations, Paris, Flammarion, 1993 Théophile Obenga, "Sources et techniques spécifiques de l'histoire africaine - Aperçu général", Histoire Générale de l'Afrique, Volume I, Méthodologie et préhistoire africaine Cheikh Anta Diop, Antériorité des civilisations nègres - Mythe ou vérité historique ?, Paris, Présence Africaine, 1967. Cheikh Anta Diop,"Introduction à l'étude des migrations en Afrique centrale et occidentale. Identification du berceau nilotique du peuple sénégalais", in Bulletin de l'IFAN, série B, Tome XXXV, n° 4, 1973, pp. 769-792. Parmi les caractéristiques de la démarche scientifique inaugurée par Cheikh Anta Diop dans le domaine de l'histoire africaine on notera en particulier - l'introduction du temps historique dans l'étude des sociétés africaines. - l'approche pluridisciplinaire L'analyse des faits linguistiques, L'ethnonymie, la toponymie, la tradition orale, L'analyse des phases d'évolution politico-sociales des sociétés L'établissement des corrélations entre des événements intérieurs et extérieurs, L'utilisation et l'interprétation des faits archéologiques, les sources écrites internes et externes, Le recours aux sciences exactes . la géologie, . la paléontologie, . l’archéologie, . la paléobotanique, la palynologie, . les datations et les analyses physico-chimiques, . . la biologie moléculaire, génétique, ... 3. Les sources archéologiques Exemples . Les nécropoles implantation, squelettes, objets divers fournissent des informations sur la population, les rites, la structure de la société, la conception du monde, les relations extérieures, … . L’habitat tracés des agglomérations, objets divers fournissent des informations sur l'occupation du sol, la démographie, l'organisation politico-sociale, ... . Les sites technologiques céramique, métallurgie, verres, tissus, pharmacopée, outils … fournissent des informations sur le développement technologique et scientifique . Les monuments Sites de métallurgie du fer de l'Afrique ancienne 4. Les sources écrites de l'antiquité africaine La Pierre de Palerme», Vème dynastie, Ancien Empire, 2498-2345 av. notre ère Les sources écrites internes . les documents écrits de l'Egypte ancienne et de Nubie, par exemple - Le calendrier d’Éléphantine 1450 av. - Le plafond astronomique de la tombe de Snenmout 1500av. - La pierre de Palerme, Vème dynastie, Ancien Empire, 2498-2345 av. notre ère - La table royale d’Abydos, Salle des Ancêtres. Le pharaon Sethi Ier avec son fils Ramsès II. - L’histoire de l’Egypte de Manethon 30 dynasties ou familles régnantes de 3100 av. unification de l’Egypte par le pharaon Ménès à –343 année de la mort du dernier pharaon autochtone, NectanEbo II. ManEthon a vécu sous le règne de PtolEmEe Ier de 305 à 282 av. Liste des souverains de la 1ère dynastie égyptienne Narmer, Hor-Aha, Mer-Neith Les textes méroïtiques les plus anciens connus découverts à Naga remontent au règne de SHANAKDAKHETE, reine de l'Empire de Koush capitale Méroé en 170 av. . les documents écrits de l'Ethiopie Les sources écrites externes . les documents écrits de la Mésopotamie . les documents écrits des auteurs Grecs et Latins Hérodote, Platon, Aristote, Strabon, ... Extrait du texte grec d'Hérodote, Livre II, Euterpe §104 5. Les sources écrites de l'histoire africaine précoloniale Manuscrit de Tombouctou, 17ème siècle Les sources écrites internes Mahmoud Khati Ta’rikh al Fattash, 16ème, 17ème siècles Es-Sa’adi Ta’rikh al Soudan, 17ème siècle Ahmed Baba Le dictionnaire biographique des lettrés du Soudan occidental, 17ème siècle, Ibn Fartuwa vie à l’époque du Maï Idriss, 16ème siècle, Chroniques Hawsa, La chronique de Kilwa 1530, Kitab al Zandj, Kitab al Ghunja, 18ème siècle Ghana actuel Les sources du Nil carte d’Idrissi, 12ème siècle Les sources écrites externes Ya’kub Mentionne Gao, Ghana, Zandj, 9ème siècle, Ma’sudi Zandj, 10ème siècle Al Bekri Afrique occidentale, 11ème siècle, Idrisi Le Livre de Roger – Roi de Sicile, 12ème siècle, Ibn Saïd Soudan central, 13ème siècle, Ibn Battuta visite du Mali en 1352-1353, Al Umari, Ibn Khaldoun Muqqadima, 1332-1406 Les auteurs européens voyageurs, marchands, navigateurs, missionnaires Alvise da Ca da Mosto 1455-57, Diego Gomès fin 15ème siècle, J. Duarte Pacheco Pereira 1506-1508, Filippo Pigafetta et Duarte Lopez 1591, P. Van der Broeck 1605, P. Balthazar Barreira 1609. Les auteurs européens compilateurs de Zurara 1452-1453, Joao de Barros 1552, Luys del Marmol Carvajal 1573-1589, P. d’Avity 1637, O. Dapper 1668. Sources asiatiques Inde, Chine, Japon, Indonésie, … Sources orientales Proche Orient, Arabie, Jordanie, Mésopotamie/Perse, … Sources américaines Nord et Sud Itinéraires transsahariens anciens 6. Tableau synthétique de la préhistoire de l'Afrique Silex taillé. Vallée du Nil, -200 000 ans Évolution humaine Nom de fossiles Années Étagement des industries lithiques industries de la pierre taillée Dénominations anglaises Dénominations françaises Types d’industries Homo sapiens sapiens ou homme anatomiquement moderne Idaltu Omo I 10 000 Late Stone Age Néolithique Capsien Eburran 40 000 Second Intermediate Paléolithique supérieur Atérien Stillbayen 160 000 200 000 Middle Stone Age Paléolithique moyen Moustérien – Débitage Levallois Homo sapiens archaïques L’homme de Kanjera 200 000 400 000 First Intermediate Paléolithique inférieur à bifaces Acheuléen final Old Stone Age Homo heidelbergensis Homo erectus évolué 600 000 800 000 Old Stone Age Paléolithique inférieur à bifaces Acheuléen Homo erectus Homo ergaster Homo habilis L’adoles-cent du Turkana La femme d’Olduvaï 1 400 000 2 000 000 Earlier Stone Age Paléolithique inférieur à bifaces Pré-acheuléen Paléolithique inférieur à galets aménagés Oldowayen Homo rudolfensis Australopithèques Lucy L’enfant de Taung 3 000 000 Earlier Stone Age Paléolithique inférieur à galets aménagés Oldowayen No industry Avant les Australopithèques Orrorin ToumaÏ Samburu- pithecus 5 000 000 9 500 000 No industry 7. Tableau synthétique de l'histoire de l'Afrique noire jusqu'au 16ème siècle Régions de l'Afrique noire précoloniale Villes anciennes de l'Afrique noire précoloniale 8. La naissance de l'écriture hiéroglyphique 9. Evolution de la population de l'Afrique Description des villes le cas de Bénin Périmètre 30 km ; la plus longue rue 7 km. 250 000 habitants Evolution approximative de la population de l’Afrique subsaharienne de l’an 800 à l’an 2000. - de 800 à 1300 formation de royaumes et empires ; taux d’accroissement annuel moyen environ 0,14 %. - de 1300 à 1550 essor économique, villes de 60 000 à 200 000 habitants, gros villages ; taux d’accroissement annuel moyen environ 0,35 %. - de 1550 à 1850/1870 attaques portugaises et arabes, armes à feu, effets directs et indirects des traites arabes et européennes, insécurité permanente ; taux de diminution annuel moyen taux d’accroissement annuel moyen négatif environ - 0, 4 %. - de 1870 à 1930 continuation des traites orientales, conquêtes militaires, travaux forcés, répressions, réquisitions ; taux de diminution annuel moyen taux d’accroissement annuel moyen négatif environ - 0, 7 %. - de 1930 à 1949 action sanitaire et administrative, début du redressement démographique ; taux d’accroissement annuel moyen environ 0,7 %. 10. Les acquis de la recherche 11. Histoire de l'Afrique des rectificatifs qui s'imposent Cheikh Anta Diop naît en 1923 dans un petit village du Sénégal, Caytou. L'Afrique est sous la domination coloniale européenne qui a pris le relai de la traite négrière atlantique commencée au 16ème siècle. La violence dont l'Afrique est l'objet, n'est pas de nature exclusivement militaire, politique et économique. Théoriciens Voltaire, Hume, Hegel, Gobineau, Lévy Bruhl, etc. et institutions d'Europe l'institut d'ethnologie de France créé en 1925 par L. Lévy Bruhl, par exemple, s'appliquent à légitimer au plan moral et philosophique l'infériorité intellectuelle décrétée du Nègre. La vision d'une Afrique anhistorique et atemporelle, dont les habitants, les Nègres, n'ont jamais été responsables, par définition, d'un seul fait de civilisation, s'impose désormais dans les écrits et s'ancre dans les consciences. L'Égypte est ainsi arbitrairement rattachée à l'Orient et au monde méditerranéen géographiquement, anthropologiquement, culturellement. C'est donc dans un contexte singulièrement hostile et obscurantiste que Cheikh Anta Diop est conduit à remettre en cause, par une investigation scientifique méthodique, les fondements mêmes de la culture occidentale relatifs à la genèse de l'humanité et de la civilisation. La renaissance de l'Afrique, qui implique la restauration de la conscience historique, lui apparaît comme une tâche incontournable à laquelle il consacrera sa vie. C’est ainsi qu’il s'attache, dès ses études secondaires à Dakar et St Louis du Sénégal, à se doter d'une formation pluridisciplinaire en sciences humaines et en sciences exactes, nourrie par des lectures extrêmement nombreuses et acquiert une remarquable maîtrise de la culture européenne, il n'en est pas moins profondément enraciné dans sa propre culture. Sa parfaite connaissance du wolof, sa langue maternelle, se révèlera être l'une des principales clés qui lui ouvrira les portes de la civilisation pharaonique. Par ailleurs, l'enseignement coranique le familiarise avec le monde arabo-musulman. A partir des connaissances accumulées et assimilées sur les cultures africaine, arabo-musulmane et européenne, Cheikh Anta Diop élabore des contributions majeures dans différents domaines. L'ensemble se présente comme une œuvre cohérente et puissante qui fait de Cheikh Anta Diop un savant et un humaniste. On se propose dans une première partie de dégager de manière concise quelques-uns des traits essentiels de son œuvre. En second lieu, on présente la poursuite de l'œuvre du savant dans le domaine de l'histoire et de l'égyptologie. L'œuvre de Cheikh Anta Diop La reconstitution scientifique du passé de l'Afrique et la restauration de la conscience historique Au moment où Cheikh Anta Diop entreprend ses premières recherches historiques années 40 l'Afrique noire ne constitue pas "un champ historique intelligible" pour reprendre une expression de l'historien britannique Arnold Toynbee. Il est symptômatique qu'encore au seuil des années 60, dans le numéro d'octobre 1959 du Courrier de l'UNESCO, l'historien anglo-saxon Basile Davidson introduise son propos sur la "Découverte de l'Afrique" par la question "Le Noir est-t-il un homme sans passé ?" Dans son récent ouvrage "Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx", Théophile Obenga montre magistralement en quoi consiste l'originalité et la nouveauté de la problématique historique africaine ouverte et développée par Cheikh Anta Diop "En refusant le schéma hégélien de la lecture de l'histoire humaine, Cheikh Anta Diop s'est par conséquent attelé à élaborer, pour la première fois en Afrique noire une intelligibilité capable de rendre compte de l'évolution des peuples noirs africains, dans le temps et dans l'espace [...] Un ordre nouveau est né dans la compréhension du fait culturel et historique africain. Les différents peuples africains sont des peuples "historiques" avec leur État l'Égypte, la Nubie, Ghana, Mali, Zimbabwe, Kongo, Bénin, etc. leur esprit, leur art, leur science. Mieux, ces différents peuples historiques africains s'accomplissent en réalité comme des facteurs substantiels de l'unité culturelle africaine". [Théophile Obenga, Leçon inaugurale du colloque de Dakar de février-mars 1996 intitulé "L'œuvre de Cheikh Anta Diop - La Renaissance de l'Afrique au seuil du troisième millénaire", Actes du colloque de Dakar à paraître. Nations nègres et Culture – De l'Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique d'aujourd'hui– que publie en 1954 Cheikh Anta Diop aux Éditions Présence Africaine créées par Alioune Diop est le livre fondateur d'une écriture scientifique de l’histoire africaine. La reconstitution critique du passé de l'Afrique devient possible grâce à l'introduction du temps historique et de l'unité culturelle. La restauration de la conscience historique devient alors elle aussi possible. Les principales thématiques développées par Cheikh Anta Diop Les thématiques présentes dans l'œuvre de Cheikh Anta Diop peuvent être regroupées en six grandes catégories a. L'origine de l'homme et ses migrations. Parmi les questions traitées l'ancienneté de l'homme en Afrique, le processus de différentiation biologique de l’humanité, le processus de sémitisation, l’émergence des Berbères dans l’histoire, l'identification des grands courants migratoires et la formation des ethnies africaines. b. La parenté Égypte ancienne/Afrique noire. Elle est étudiée selon les aspects suivants le peuplement de la vallée du Nil, la genèse de la civilisation égypto-nubienne, la parenté linguistique, la parenté culturelle, les structures socio-politiques, etc. c. La recherche sur l'évolution des sociétés. Plusieurs développements importants sont consacrés à la genèse des formes anciennes d'organisation sociale rencontrées dans les aires géographiques méridionale Afrique et septentrionale Europe, à la naissance de l'État,.à la formation et l'organisation des États africains après le déclin de l'Égypte, à la caractérisation des structures politiques et sociales africaines et européennes avant la période coloniale ainsi qu'à leur évolution respective, aux modes de production, aux conditions socio-historiques et culturelles qui ont présidé à la Renaissance européenne. d. L'apport de l'Afrique à la civilisation. Cet apport est restitué dans de nombreux domaines la métallurgie, l'écriture, les sciences mathématiques, astronomie, médecine, ..., les arts et l'architecture, les lettres, la philosophie, les religions révélées judaïsme, christianisme, islam, etc. e. Le développement économique, technique, industriel, scientifique, institutionnel, culturel de l'Afrique. Toutes les questions majeures que pose l'édification d'une Afrique moderne sont abordées maîtrise des systèmes éducatif, civique et politique avec l'introduction et l'utilisation des langues nationales à tous les niveaux de la vie publique ; l'équipement énergétique du continent ; le développement de la recherche fondamentale ; la représentation des femmes dans les institutions politiques ; la sécurité ; la construction d'un État fédéral démocratique, etc. La création par Cheikh Anta Diop du laboratoire de datation par le radiocarbone qu'il dirige jusqu'à sa disparition est significative de toute l'importance accordée à "l'enracinement des sciences en Afrique". f. L'édification d'une civilisation planétaire. L'humanité doit rompre définitivement avec le racisme, les génocides et les différentes formes d’esclavage. La finalité est le triomphe de la civilisation sur la barbarie. Cheikh Anta Diop appelle de ses vœux l'avènement de l'ère qui verrait toutes les nations du monde se donner la main "pour bâtir la civilisation planétaire au lieu de sombrer dans la barbarie" Civilisation ou Barbarie, 1981. L’aboutissement d’un tel projet suppose - la dénonciation de la falsification moderne de l'histoire "La conscience de l'homme moderne ne peut progresser réellement que si elle est résolue à reconnaître explicitement les erreurs d'interprétations scientifiques, même dans le domaine très délicat de l'Histoire, à revenir sur les falsifications, à dénoncer les frustrations de patrimoines. Elle s'illusionne, en voulant asseoir ses constructions morales sur la plus monstrueuse falsification dont l'humanité ait jamais été coupable tout en demandant aux victimes d'oublier pour mieux aller de l'avant" Cheikh Anta Diop, Antériorité des civilisations nègres – mythe ou vérité historique ?, Paris, Présence Africaine, p. 12. - la réaffirmation de l'unité biologique de l'espèce humaine fondement d’une nouvelle éducation qui récuse toute inégalité et hiérachisation raciales "... Donc, le problème est de rééduquer notre perception de l'être humain, pour qu'elle se détache de l'apparence raciale et se polarise sur l'humain débarrassé de toutes coordonnées ethniques." Cheikh Anta Diop, "L'unité d'origine de l'espèce humaine", in Actes du colloque d'Athènes Racisme science et pseudo-science, Paris, UNESCO, coll. Actuel, 1982, pp. 137-141. L'ensemble de ces grandes problématiques définit de façon claire et cohérente un cadre, des axes et un programme de travail. L'apport méthodologique et les acquis du colloque du Caire Pour sortir l'Afrique du paradigme anhistorique et ethnographique dans lequel anthropologues et africanistes l'avaient confinée Cheikh Anta Diop adopte une méthodologie de recherche qui s'appuie sur des études diachroniques, le comparatisme critique, la pluridisciplinarité archéologie, linguistique, ethnonymie/toponymie, sociologie, sciences exactes, etc.. Grâce à une approche à la fois analytique et synthétique il lui a été possible de rendre aux faits historiques, sociologiques, linguistiques, culturels du continent africain, leur cohérence et leur intelligibilité. La nouvelle méthodologie en matière d'histoire africaine que préconise et met en œuvre Cheikh Anta Diop dans ses travaux est exposée dans son livre Antériorité des civilisations nègres – mythe ou vérité historique ?, op. cit., pp. 195-214 et largement commentée par le professeur Aboubacry Moussa Lam cf. bibliographie. S'agissant de l'Égypte ancienne alors étudiée dans son contexte négro-africain, Cheikh Anta Diop écrit "Partant de l'idée que l'Égypte ancienne fait partie de l'univers nègre, il fallait la vérifier dans tous Ies domaines possibles, racial ou anthropologique, linguistique, sociologique, philosophique, historique, etc. Si l'idée de départ est exacte, l'étude de chacun de ces différents domaines doit conduire à la sphère correspondante de l'univers nègre africain. L'ensemble de ces conclusions formera un faisceau de faits concordants qui éliminent le cas fortuit. C'est en cela que réside la preuve de notre hypothèse de départ. Une méthode différente n'aurait conduit qu'à une vérification partielle qui ne prouverait rien. Il fallait être exhaustif" Cheikh Anta Diop, Antériorité des civilisations nègres – mythe ou vérité historique ?, Paris, Présence Africaine, 1967, p. 275. En 1970, l'UNESCO sollicite Cheikh Anta Diop pour devenir membre du Comité scientifique international pour la rédaction d'une Histoire générale de l'Afrique. Son exigence d'objectivité le conduit à poser trois préalables à la rédaction des chapitres consacrés à l'histoire ancienne de l'Afrique. Les deux premiers consistent en la tenue d'un colloque international, organisé par l'UNESCO, réunissant des chercheurs de réputation mondiale, pour d'une part, traiter de l'origine des anciens Égyptiens, et d'autre part faire le point sur le déchiffrement de l'écriture méroïtique. En effet, une confrontation des travaux de spécialistes du monde entier lui paraissait indispensable pour faire avancer la science historique. Le troisième préalable concerne la réalisation d'une couverture aérienne de l'Afrique afin de restituer les voies anciennes de communication du continent. C'est ainsi que se tient au Caire du 28 janvier au 3 février 1974, organisé par l'UNESCO dans le cadre de la Rédaction de l'Histoire générale de l'Afrique, le colloque intitulé "Le peuplement de l'Égypte ancienne et le déchiffrement de l'écriture méroïtique". Ce colloque rassemble une vingtaine de spécialistes appartenant aux pays suivants Égypte, Soudan, Allemagne, USA, Suède, Canada, Finlande, Malte, France, Congo et Sénégal. La contribution très constructive des chercheurs africains tant au plan méthodologique qu'au niveau de la masse des faits apportés et instruits, a été reconnue par les participants et consigné dans le compte-rendu du colloque, notamment dans le domaine de la linguistique "un large accord s'est établi entre les participants". "Les éléments apportés par les professeurs DIOP et OBENGA ont été considérés comme très constructifs. … Plus largement, le professeur SAUNERON a souligné l'intérêt de la méthode proposée par le professeur OBENGA après le professeur DIOP. L'Égypte étant placée au point de convergence d'influences extérieures, il est normal que des emprunts aient été faits à des langues étrangères ; mais il s'agit de quelques centaines de racines sémitiques par rapport à plusieurs milliers de mots. L'égyptien ne peut être isolé de son contexte africain et le sémitique ne rend pas compte de sa naissance ; il est donc légitime de lui trouver des parents ou des cousins en Afrique."[cf. Histoire générale de l’Afrique, Paris, Afrique/Stock/Unesco, 1980, pp. 795-823]. S'agissant de la culture égyptienne "Le professeur VERCOUTTER a déclaré que, pour lui, l'Égypte était africaine dans son écriture, dans sa culture et dans sa manière de penser. Le professeur LECLANT a reconnu ce même caractère africain dans le tempérament et la manière de penser des Égyptiens." Le rapport, dans sa conclusion générale indique que "La très minutieuse préparation des communications des professeurs Cheikh Anta DIOP et OBENGA n'a pas eu, malgré les précisions contenues dans le document de travail préparatoire envoyé par l'UNESCO, une contrepartie toujours égale. Il s'en est suivi un véritable déséquilibre dans les discussions." Depuis 1974, les découvertes archéologiques, les études linguistiques, les études génétiques, l'examen de la culture matérielle, l'étude de la philosophie, etc. ne font que confirmer chaque jour davantage les grandes orientations de recherche recommandées par le Colloque du Caire. La postérité intellectuelle Dans le domaine de l'égyptologie, par exemple, une communauté d'égyptologues africains existe désormais. Elle s’est constituée selon les étapes ci-après. La période de la recherche solitaire 1946-1970 Jusqu'au début des années 1970, Cheikh Anta Diop poursuit, dans une totale solitude intellectuelle, ses recherches sur la parenté existant entre l'Égypte ancienne et le reste de l'Afrique noire engagées déjà depuis plus d'une vingtaine d'années. Un veto s'oppose implacablement à ce qu'il enseigne à l'Université de Dakar. Deux conséquences immédiates en découlent l'impossibilité d'orienter et de former les jeunes générations d'historiens et d'égyptologues africains, et celle de procéder au renouvellement complet des "Études africaines" tant sur le plan du contenu de l'enseignement intégration des antiquités égypto-nubiennes, etc. que sur celui des critères de compétence. Théophile Obenga rencontre Cheikh Anta Diop Au début des années 60, Théophile Obenga, découvre le livre de Cheikh Anta Diop Nations nègres et Culture. Théophile Obenga, est déjà formé à la philosophie et il maîtrise le grec ancien ainsi que le latin. Il s'oriente de manière décisive vers l'égyptologie et la linguistique. Il suit les enseignements de grands noms de la linguistique historique comme Henri Frei à l'Université de Genève et Émile Benveniste au Collège de France à Paris. Les premiers résultats des recherches de Théophile Obenga en histoire et en linguistique paraissent dans des articles dès 1969. C'est en 1973, qu'il publie aux Éditions Présence Africaine son premier grand livre, L'Afrique dans l'Antiquité - Égypte pharaonique/Afrique Noire. Le lecteur y trouvera entre autres des chapitres fondamentaux consacrés à la comparaison de la langue égyptienne ancienne et des langues négro-africaines contemporaines, ainsi qu'aux écritures anciennes du continent africain. Cheikh Anta Diop n'est désormais plus seul. Il le sait et il exprime l'espoir, dans sa préface au livre de Théophile Obenga, de voir se constituer à terme une équipe de chercheurs africains "Il est indispensable de créer une équipe de chercheurs africains où toutes les disciplines sont représentées. C'est de la sorte qu'on mettra le plus efficacement possible la pensée scientifique au service de l'Afrique.", avec la mise en garde préalable suivante "Puissent-ils comprendre qu'à la maîtrise des connaissances il faut ajouter l'efficacité de l'organisation pour se maintenir". Le colloque du Caire 1974 évoqué plus haut consolide la collaboration entre les deux hommes pour la réécriture de l'histoire de l'Afrique et partant de l'humanité, sur des bases strictement objectives. Les acquis du colloque du Caire provoquent des fissures dans le dispositif d'isolement dressé autour de Cheikh Anta Diop. La technicité du débat scientifique, dévoile jour après jour, l'incompétence et l'imposture africaniste qui se réfugie de manière malsaine, hier comme aujourd'hui encore, dans une pseudo critique à caractère psychanalytique ou dans le procès d'intention. Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga se sont attachés, parallèlement à leurs recherches, à sensibiliser les Africains à l'histoire de l'Afrique avant la colonisation, aux enjeux vitaux qui lui sont associés, à faire naître des vocations, au moyen de conférences, de colloques, de longues interviews en Afrique, en Europe, dans les Caraïbes, aux États-Unis. Au fil des années des Africains se sont engagés dans la voie de l'égyptologie, tout en se heurtant, d’une part à l’hostilité du milieu universitaire, notamment francophone, où une telle orientation est "politiquement incorrecte" et d’autre part à la faiblesse des moyens matériels. Les continuateurs. L'École africaine d'égyptologie Une école africaine d'égyptologie s'est progressivement constituée. C'est le lieu de souligner, ici, toute l'importance que revêt la connaissance de l'intérieur de l'univers négro-africain, particulièrement à la langue, la culture matérielle, les conceptions philosophiques, religieuses et socio-politiques. On touche donc du doigt les critères mêmes que doit satisfaire un spécialiste véritable de l'Afrique ancienne. Les grandes orientations de travail de l'école africaine d'égyptologie recouvrent les thématiques développées par Cheikh Anta Diop, rappelées plus haut, ainsi que les recommandations du colloque d'Égyptologie du Caire. Les résultats les plus récents des recherches linguistiques, culturelles de manière générale sur la civilisation pharaonique alliés à ceux des recherches archéologiques illustrent la pertinence scientifique du cadre de travail négro-africain, son caractère éminemment fécond. La revue ANKH, Revue d'égyptologie et des civilisations africaines, a justement pour vocation de publier de tels acquis. ANKH signifie la "Vie" en langue égyptienne pharaonique. Créée en 1992, elle est dirigée par le professeur Théophile Obenga. Les collaborateurs de ANKH sont des chercheurs de divers pays, marque de son ouverture internationale. On y trouvera, outre les études consacrées à l’Antiquité égypto-nubienne linguistique, culture matérielle, philosophie, religion, archéologie,..., des synthèses sur l'Afrique en général, une section sciences exactes physique, mathématiques, informatique, ..., et une rubrique bibliographique. Parallèlement, toute une série d’ouvrages traduit la richesse de la recherche égyptologique africaine cf. bibliographie. Cette production intellectuelle de haut niveau s’enrichit chaque année de nouvelles études et constitue la base nécessaire d’un enseignement de qualité sur l'Afrique ancienne. En 1981, Cheikh Anta Diop est enfin nommé professeur d'histoire associé à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Dakar, c’est-à-dire vingt sept ans après la parution de Nations nègres et Culture, vingt et un ans après son Doctorat d'État. Il y enseignera en maîtrise, en DEA et dirigera des thèses jusqu'à sa disparition en 1986. La relève est assurée aujourd'hui par Aboubacry Moussa Lam et Babacar Sall, égyptologues à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Sollicités par nombre de clubs, de cercles d’études, d'associations comme les Générations Cheikh Anta Diop du Burkina-Faso, du Niger, du Mali, du Sénégal, les égyptologues africains assurent également une vulgarisation sur l’histoire ancienne de l’Afrique à travers cours, conférences, séminaires, expositions organisés en Afrique, aux États-Unis, dans les Caraïbes, en Europe. La jeunesse africaine du continent et de la diaspora est désormais édifiée sur la période de son histoire qui précède les quatre siècles de la traite négrière atlantique et d'occupation coloniale, jusqu'aux périodes les plus reculées. L'œuvre de Cheikh Anta Diop montre la nécessité pour l'Afrique d'un retour à l'Égypte ancienne dans tous les domaines celui des sciences, de l'art, de la littérature, du droit, ... La démarche historique, loin d'être conçue comme un repli sur soi ou une simple délectation du passé, permet à Cheikh Anta Diop de définir le cadre de réflexion approprié pour poser, en termes exacts, l'ensemble des problèmes culturels, éducatifs, politiques, économiques, scientifiques, techniques, industriels, etc., auxquels sont confrontés les Africains, aujourd'hui, et pour y apporter des solutions. C'est pourquoi toute son œuvre se présente comme le socle même d’une véritable renaissance de l'Afrique "[Et] les études africaines ne sortiront du cercle vicieux où elles se meuvent, pour retrouver tout leur sens et toute leur fécondité, qu'en s'orientant vers la vallée du Nil. Réciproquement, l'égyptologie ne sortira de sa sclérose séculaire, de l'hermétisme des textes, que du jour où elle aura le courage de faire exploser la vanne qui l'isole, doctrinalement, de la source vivifiante que constitue, pour elle, le monde nègre" Antériorité des civilisations nègres - mythe ou vérité historique ?, op. cit., p. 12. BULLETIN DE L’UNION DES TRAVAILLEURS SÉNÉGALAIS EN FRANCE ACTION REVENDICATIVE – Section Nord 125 rue du Printemps 59650 VILLENEUVE D’ASCQ Journée Afrique Noire à la mémoire du Professeur CHEIKH ANTA DIOP 1923-1986 Avec la collaboration de PERIPLANS, AWANA AFRICA, SURVIE NORD, TOGOLECTIF, ABN, ESPACE GABON NORD, COLLECTIF AFRIQUEPage 2 and 3 Depuis 1986, nous célébrons la JoPage 4 and 5 Ce que veut l’UTSF/AR ? Nous, secPage 6 and 7 1984-2004, 20 ans de luttes L'act

cheikh anta diop volney et le sphinx